Être le capitaine de son navire, pour traverser la vague du "Burn-Out".

04/04/2017

"Burn-Out" ou l'action de se griller, de s'éteindre.  Personnellement, je pense que ce mot est surtout utile pour qualifier des réalités qui sont différentes d'une personne à l'autre mais dont certains "symptômes" sont communs. Ces "symptômes" s'exprimant dans certains contextes. Cela permet de simplifier les réalités vécues en un "syndrome d'épuisement professionnel" permettant aux intervenants thérapeutiques de se faire une idée partagée de ce dont on parle.

Il n'en reste pas moins que chacun-e a SA manière de le vivre. 

La littérature est fortement développée sur le sujet, tout comme les formations, les différentes approches de "traitement", les débats, etc. La notion de "traitement" en elle-même a tout à gagner à mon avis à être considérée avec nuances. Alors que je ne doute pas qu'un accompagnement est nécessaire pour beaucoup de personnes qui traversent un "Burn-Out", je n'aimerais pas l'idée que par "traitement" on signifie que la personne qui souffre est en situation d'être une personne en attente d'une prise en charge appliquée en dehors d'elle, comme un médicament miracle pourrait le faire. 

Il me semble surtout que congédier le "Burn-Out" de sa vie nécessite d'être ou de redevenir le plein possesseur de ses propres moyens de s'en sortir. Il s'agit surtout de repérer ce qui nous a fait "basculer" dans une sorte de spirale où le travail prend toute la place, où la dévalorisation de soi et le cynisme face au travail vont grandissant et où les symptômes physiques (tensions musculaires par exemple) passent au bleu parfois. Certain-e-s allant jusqu'à nier la douleur, les insomnies, ou à les reléguer en seconde zone, comme si ces signaux d'alarme étaient anecdotiques ou "tellement banals". 

Lorsqu'on a compris quels sont nos propres mécanismes, quels sont ceux qui nous ont menés au "Burn-Out", il s'agit de se prémunir d'une "rechute", en les transformant. Retrouver l'énergie d'avancer, déjà, et modifier assez ses perceptions de soi et du monde que pour ne plus "revivre ça". Car souvent, nos croyances profondes sur nous-même et le monde sont à la manoeuvre. Ce sont elles qui guident nos pas vers cet incroyable engrenage.

En transformant notre vision du monde, on apprend aussi à poser nos limites, à dire non, à respecter nos besoins, nos aspirations, notre intégrité psychique et physique.

Après un burn-out, ce sont souvent nos valeurs essentielles qui prennent le dessus, et pour du long terme : plus question de revivre ça ! Du coup, la question du SENS du travail et de nos aspirations personnelles devient primordiale et sert de phare à notre retour au travail ou à notre reconversion, notre ré-orientation. 

Comme ce phare dans une nuit noire, nos valeurs, nos rêves d'enfant, nos aspirations, nos tripes, sont à écouter, sentir, et regarder droit dans les yeux, pour guider nos pas sur le chemin de la joie, de la légèreté, de l'épanouissement. Faire ces rencontres-là (avec nos rêves, nos valeurs et nos tripes), c'est déjà du bonheur.